Il faut bien le reconnaitre, j’entends très souvent à la télé, des interviews où l’on demande à des gens plus vieux que moi ce qu’ils pensent de notre époque. La réponse est souvent la même : « C’était mieux avant !!!! » Je me souviens déjà au lycée qu’une prof me disait souvent que je vivais dans le passé. Un chanteur rappelle souvent dans l’un de ses titres que l’on ne peut vivre que le présent. Pourtant j’ai souvent le sentiment que ce que nous vivons aujourd’hui et justement la conséquence du passé.
Pendant longtemps je vivais entre le passé et l’avenir. Jamais dans le présent. Je voulais corriger certaines erreurs du passé tout en ayant besoin de me projeter plus loin pour comprendre comment gérer les choses. Une très mauvaise habitudes prises lorsque professionnellement les coups tordus à mon encontre devenaient une habitude. Je voulais devenir une sorte de maitre du temps.
Puis un évènement mondial est survenu en 2020. C’est à cette époque que j’ai compris que l’on ne pouvait plus rien prévoir. Tant ce que l’on nous disait était de courte durée. Il fallait bien s’adapter. Ne sachant pas si nous sortirions un jour de cette situation, je commençais peu à peu à dire « demain c’est demain », « la semaine prochaine c’est loin….. », « On a le temps, ca ne sert à rien d’y penser aujourd’hui ».
Tout ceci doit vous paraitre bien pessimiste mais il est vrai que je penses partir (un jour ou l’autre) avec des regrets. Tout ces regrets me concernant, j’essaie de les corriger au jour le jour avec mon fils. J’essaie au moins d’éviter que mon passé et mon expérience ne se reproduise pour que lui démarre dans la vie de la meilleure façon.
D’un point du vue nostalgique, je le suis énormément et comme tout le monde. Qui ne dit pas « aujourd’hui on ne peut plus faire comme ça », « on ne peut plus dire ça », « Si on faisait ça aujourd’hui, on en entendrait parler ». Je suis nostalgique d’une certaine liberté de ton, d’expression, d’humour, de pensée. Nous étions plus libres d’une certaines façons. Notre monde était moins dangereux aussi. Je me permettais des choses il y a 30 ans que je n’oserais plus faire aujourd’hui. En cela les réseaux sociaux, l’accès au monde par internet ont fait beaucoup de mal. Mais ne nous voilons pas la face. Sans eux je ne serais pas là à m’épancher sur une proposition d’article wordpress.
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