Le bénévolat durant les grands évènements

En cette année de jeux olympique, je tombe l’autre jour sur un gars qui s’indigne contre la présence de bénévoles durant les jeux.

Oui c’est vrai. C’est de l’exploitation pure et simple. Je l’ai été en 1998. Et j’ai vu des gens se gaver sur le dos de la coupe du monde et des bénévoles. Eux mangeaient au resto tous les midis et nous on avait droit à la cantine, les plateaux repas et à nos frais le soir.

Et puis il y a nous l’équipe informatique. Gérée par un homme exigeant mais qui avait compris avant tout le monde que nous n’étions qu’un. Reconnaissant autant qu’il lui était possible du travail qu’on faisait. Même à ses frais parfois. Il savait aussi qu’on n’était pas obligés d’être là mais qu’on avait envie de vivre un truc unique. Il faisait partie d’une boîte mondiale. J’ai rencontré tout un tas de gens auxquels je n’aurais jamais dû avoir accès. Moi le petit volontaire j’ai mangé à un table où les salaires cumulés avoisinait plusieurs dizaines de milliers d’euros. Même s’il n’est plus là, il a été majeur dans ma vie. Je ne l’ai que rarement écouté même s’il m’a beaucoup appris. 26 ans plus tard sa famille compte toujours autant pour moi. Et ça sera l’un des trucs les plus fantastiques de ma vie. Il reste même un petit groupe de copains 26 ans après.

Pendant longtemps quand je mettais volontaire coupe du monde 1998 sur le CV je voyais bien que ça nous démarquait des autres.

Disons que c’est vrai que les gens peuvent avoir du mal à comprendre que le pognon généré ne serve pas à dédommager les bénévoles en partie. 8,6 milliards quand même.

J’avais failli me friter un jour avec l’adjoint aux sports de la ville pour l’Euro 2016. J’avais demandé si les bénévoles auraient un accompagnement pour ceux qui chercheraient du travail. Il m’avait répondu que les gens savaient où ils mettaient les pieds, qu’il ne forçait personne à venir. Et que la mairie n’avait pas vocation à aider. Pendant que lui avait ses accréditations, et sa gueule dans les journaux tous les jours. Ce mec était un vrai connard orgueilleux. J’aurais pu le gifler. La moindre des choses quand des gens donnent de leur temps sur un événement pareil, c’est au moins de passer un contrat avec la boîte qui recrute les bénévoles pour aider ceux qui cherchent un emploi derrière. Pendant que les autres auront primes, remerciement et légion d’honneur.

Je pense que l’état d’esprit ne sera jamais plus le même sur ce type de compétitions. Alors oui c’est de l’exploitation, de l’arnaque pour que les têtes pensantes se fassent un max de blé. Ils n’auront que de la reconnaissance pour les plus chanceux et quelques beaux souvenirs. Honnêtement quand on a rien de mieux à faire faut pas hésiter. S’il y a une chose que je ne regretterais jamais dans ma vie c’est ça.

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Tangoman

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