Patrick Bosso – 15/01/2022

Rares sont les humoristes pour lesquels je me suis déplacé. Il y a eu Roland Magdane et Patrick Bosso. Deux mondes différents mais ce sont les seuls qui puissent me faire rire tout un spectacle, quand d’autres me font rire sur 2-3 sketchs avant de traîner en longueur. Depuis 1997 au cours Julien, où il parlait déjà de sa vie, de Marseille, de sa famille je n’ai raté que deux spectacles. Personne n’est pas parfait. Au delà du personnage déjà amusant sans qu’il ne dise rien, ce qui fait son originalité c’est simplement qu’il parle de lui-même. Me direz- vous rien de très intéressant. Et pourtant nous pouvons tous nous identifier à ce qu’il raconte. Qui n’a jamais tenté d’enregistrer un titre à la radio avec le lecteur de cassette à côté en espérant que personne ne rentre. Qui n’a jamais été Bruce Lee ou ce supporter complètement fou.

Souvent après un spectacle, on me disait ça se voit que tu es allé voir Bosso toi. On s’imprègne sans le vouloir de son phrasé, d’expressions mémorables pour moi tout au long de sa carrière. Passant par « on l’a pas autorisé, mais c’est pas interdit. » ou encore « on remplace la virgule par putain et le point par enc….. », « Te laisses pas coloniser ». Ou encore quand notre fils nous a ramené la récitation du capitaine Jonathan. Combien de fois me suis-je moqué d’un endroit en disant aux locaux « Non mais ce qu’il y a de bien içi, c’est que c’est central !!!! » Des anecdotes il y en aurait des tonnes à raconter. Un mélange de réalité, de poésies, de nostalgie… Et puis un marseillais comprend bien mieux l’artiste forcement. Nous on avons tous un oncle, un père, une mère qui nous a fait vivre les mêmes choses.

Ce soir là au théâtre des calanques nous emmenons notre fils. Nous sommes au premier rang à globalement 3-4 mètres de l’artiste qui débute avec un micro pour faire comme tous ces nouveaux humoristes. Evidemment Patrick Bosso ne peut pas rester derrière un micro. Parler sans les mains, ne pas faire grimaces, ni le tour de la scène 50 fois. IL faut avouer que ce spectacle tourne un peu sur la thématique du « c’était mieux avant ». Pas de google, pas de yoga a outrance et encore moins des gens qui embrassent les arbres. Ce qui m’a d’ailleurs donné l’expression suivante : « tu m’as gonflé, vas t’embrasser un arbre !!!! ». Au détour des arbres, il nous parle du consentement, thème si cher à notre époque. Du sens que l’on souhaite donner à sa vie. De ce maitre qui vit à 3500 mètres d’altitude à qui l’on peut poser une question au bout de 7 ans…… Tout cela avec un humour dont lui seul à le secret. Se qualifiant du seul artiste à rigoler lui-même de ses spectacles. Car des fous rires il en a. Cela démontre aussi un certain plaisir qu’il a de faire rire.

Nous l’attendons à la fin du spectacle. Une petite demi heure pas plus. Voyant que nous ne faisons pas partie des gens qu’il connait, il vient nous dire bonjour en nous disant « venez je vous fais pas perdre de temps comme ça ». Nous discutons un petit peu, je lui dis que cela fait 25 ans que je n’osais pas demander une photo ou un autographe ce qui avait l’air de le surprendre. « Vous l’auriez fait avant j’étais un peu plus beau », je lui réponds qu’il n’a pas tort vu que nous avions encore lui et moi des cheveux. Il fera un bel autographe à Dylan. Pour la petite histoire, Kad Merad et sa compagne étaient présent dans la salle. Dylan a bien failli lui demander ses codes canal.

Je voulais y retourner la semaine suivante et malheureusement cela n’a pas pu se faire. Mais une chose est sure. Ce spectacle ne sera pas l’unique que nous verrons de la tournée. Comme à chaque fois d’ailleurs.

Au fait… Pensez à vous abonner pour suivre mes aventures…

Tangoman

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